L’humain avant l’image et la naissance du symbolisme
Trois contrainte à cette étude : temps écrasé, signification de l’art et sélectivité des artéfacts que l’on a pu collecter (pérennité des matériaux).
Le feu c’est passer du cru au cuit (500 000 ans). Les bifaces symétriques peuvent être vu comme une recherche de régularité donc comme un regard artistique sur le monde. La reproduction des objets du quotidien participe aussi à la reproduction d’Homo erectus. La mise de coté d’objets à aspect particulier peut être interprété comme un besoin de collection. Mais les premières trace d’art correspondent à l’arrivée de sapiens malgré un début lié à Neandertal.
Premières figurations de l’Eurasie paléolithique.
Si Neandertal est une évolution européenne de erectus, sapiens est africain. Son développement peut être modélisé par l’Ève africaine ou le scénario multirégional. L’origine est africaine et remonterai à 100 000 ans.
Premières trace d’art à Blombos en ADS avec des coquilles percées et des bâtons d’ocre usés et striés. [https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_de_Blombos]
La première culture européenne est l’Aurignacien (-40 à -30 000)
La découverte d’une trace artistique est un évènement rare et donc son apparition au même moment dans un grand espace est la preuve que le cerveau de sapiens a muri. La représentation de l’autre est lié au stade miroir de la psychanalyse. La première sculpture est la “vénus†de Hohle Fels qui date de -36 000 ans. Une statuette de lionne à tête de femme en ivoire a été retrouvée à Hohlenstein. Des représentations de sexe féminins sont nombreuses et appartiennent au stade I de l’art paléolithique selon Leroy-Gourhan. Il faut noter que la grotte Chauvet date de -35 000 donc en pleine période Aurignacienne (Idée des charbons plus anciens réutilisés ???). Dans la majorité des grottes le cheval et les bovidés sont les plus représentés (cheval/bison - homme/femme) dans la civilisation Gravettienne, mais la grotte Chauvet est constituée de 2/3 d’animaux dangereux dont des félins et des rhinocéros. On y trouve des segments corporels d’être humains, mais pas d’individu entier. Là encore c’est le sexe de la femme qui est représenté. Les animaux dangereux sont à mettre en lien avec la mort. On retrouve aussi des signes abstraits à l’Aurignacien. L’espace de dessin ou de gravure est organisé avec une logique qui nous échappe encore. L’évolution de l’art n’a pas été linéaire mais il existe une unité de style européen.
Le Gravettien (30 à 22 000) utilise l’entrée des grottes pour les dessins et principalement les gravures. Les mains sont en négatif avec certainement un codage par doigts repliés. Les vénus sont caractéristiques et sont des corps féminins sans visage, elles occupent un losange avec un cercle central contenant le ventre et les seins. C’est un blason de la femme qui est partagé dans toute l’europe. La nudité de ces statues en période glaciaire montre que la sexualité avait une place importante à cette période, avec une codification importante.
Le Solutréen (22 à 17 000) avec une amélioration du travail lithique.
Le Magdalénien (17 à 12 000) apogée du mode de vie paléolithique avant le réchauffement climatique. C’est une époque de grande production artistique, de grotte sanctuaires et d’art mobilier. C’est à cette époque que se développe une esthétique des objets quotidiens. L’art n’est pas une activité séparée mais se porte sur l’ensemble de la culture matérielle. Les bâtons perforés sont décorés.
La dichotomie cheval/bison est toujours de rigueur et toujours pas de lien entre les animaux représentés et les animaux chassés (principalement des rennes). L’organisation et la thématique des grottes ornées indiquent qu’elles appartiennent à un système de pensée globale, un point d’ancrage (encrage) dans un nomadisme permanent.
13 000 ans réchauffement et dernier interglaciaire. La steppe fait place à une forêt tempérée et les animaux changent (cerfs, chevreuils, sangliers). C’est le mésolithique. L’homme est toujours un prédateur mais en climat tempéré. Il y a un début de sédentarisation liée à la profusion des proies, l’invention de l’arc facilite aussi la chasse. L’habitat quitte les grottes pour les abris sous roche et les campements mobiles. L’art passe sur les objets mobiles. C’est la civilisation Azilienne avec ses signes et ses galets peints. On retrouve des gravures sur rochers en baltique et cela jusqu’à l’âge du bronze avec des dessins de la faune locale et des hommes dans leur mode de vie. On retrouve ces représentations au Portugal dans la vallée de Côa.
Un isolat d’art mésolithique est lié au Danube : Lepenski vir
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Lepenski_Vir]
Ce sont les premières traces de domestication du chien. Les représentations humaines ont gravées sur des galets. Les morts étaient enterrés dans un coffrage de pierre plates.
Naissance de l’agriculture et nouvelles figurations : la révolution néolithique au proche-orient.
Invention du néolithique au proche-orient (de la Palestine à la Turquie méridionale pour commencer). On passe d’une révolution économique à une transformation idéologique. C’est la région de 3 monothéismes (dont 2 refusant les images) dont les productions seront à l’origine de tout l’art occidental. Ces chasseurs cueilleurs vivaient dans un milieu par assez favorable, le croissant fertile est entouré de déserts. Les deux branches sont le Nil d’une part et le Tigre/Euphrate d’autre part. Ce sont des steppes arborées avec des arbres et des céréales sauvages. Des troupeaux d’ongulés sauvages les parcours. A la période épipaléolithique les groupes de chasseurs-cueilleurs y vivent de façon sédentaire. Mais cette situation se retrouve ailleurs dans le monde (Jomon au Japon, sibérie, indiens d’AN) sans que l’on passe au néolithique. Les premières sédentarisation se systématisent vers 14 000. Des regroupements de tentes forment les premiers villages. La nourriture est issue de la chasse mais comporte obligatoirement des céréales sauvages qui sont récoltées grâce à de nouveaux outils (couteaux à moissonner, meules, …). La quantité moissonnée était suffisante pour une année et était stockée dans des fosses de stockage. C’est la période du Natoufien. Dans le reste du monde on est à la période Magdalénienne.
L’art touche les objets du quotidien en représentant sur les outils des animaux chassés peu dangereux, mais aussi des scènes d’accouplement : [https://fr.wikipedia.org/wiki/Amants_de_Ain_Sakhri]
La domestication de certaines plantes et animaux commence vers 10 à 9 000. C’est le PPNA (Pre-Pottery Neolithic A - khiamien dans le Levant). Le site syrien de Mureybet est le mieux étudié. [https://fr.wikipedia.org/wiki/Mureybet]
On y trouve les premières figurines en argile cuite, matériaux qui sera utilisé que deux mille ans plus tard pour la poterie. Entre 9 et 7 000 la domestication est totalement avérée, c’est le PPNB. C’est aussi la colonisation qui s’étend (Chypre). La domestication se faisait de manière empirique, avec la capture d’animaux en bas âge. C’est le cas des canidés pendant le Natoufien. Moutons et chèvres sont les premiers domestiqués car il sont moins dangereux que les bovidés ou les suidés. Blé et orge avec quelques légumineuses vont être les premiers cultivés. L’ADN des blés actuels montre qu’ils viennent d’espèces sauvages de Turquie, Iran et Irak, de même pour les souches animales. Pour l’auteur c’est une économie de prédation à grande échelle et non plus une économie de production. “La société humaine devient la principale consommatrice d’homme, sous toutes les formes, par la violence ou le travail†(A. Leroy-Gourhan 1965)
Pour l’auteur l’abondance (temps de travail / temps de loisirs) penche du coté des chasseurs cueilleurs. Le Néolithique portait en lui même la violence institutionnelle. Dans l’histoire des idées c’est plutôt l’autre versant qui était mis en avant avec en plus l’idée d’un progrès continu. AUjourd’hui on envisage l’élevage comme un moyen de prestige pour quelques “big Men†. PourJ. Cauvin c’est une révolution symbolique. On voit apparaitre des statuettes de femmes en argile et un “culte†du taureau. Est-ce le début des religions avec une déesse mère contrebalancée par un dieu taureau (culte du veau d’or ???).
Il a donc fallu un environnement pas trop généreux pour imaginer le passage à la culture, avec la métaphore du bon berger qui guide son troupeau.
C’est à cette époque que les maison ronde semi-enterrées vont être remplacées par des maisons rectangulaires à même le sol et surélevées. Le sol est enduit de chaux. Les villages atteignent plusieurs centaines d’habitants. La population s’accroit et envahie d’autres territoires.
La statuaire est monumentale en Turquie et en chaux sur âme de roseaux dans le sud. La mort était le moment de mettre en place des rites comme la séparation des crânes, dont certains peuvent même être surmodelés. Les crânes étaient exposés ce qui montre une relation de familiarité avec la mort. Les corps étaient remaniés (Osiris…). Les pratiques de dépeçage existent encore aujourd’hui. On trouve aussi au cours de l’histoire de l’antiquité une déesse mère dans beaucoup de religion.
Le collectif et le travail de la pierre permettent d’envisager la création de monument de grande taille. Il faut alors la mise en place d’un ordre social inégalitaire, hiérarchisé.
Dans le courant du VII apparaît l’utilisation de la terre cuite pour la poterie. Des premiers essais en chaux ou plâtre ont donné la “vaisselle blanche†, très fragile. Les plus anciennes poteries sont chinoises (20 000) et japonaises (17 000). La poterie ne définie pas le Néolithique (il existe les PPN A&B). Mais elle devient un marqueur chronologique et culturel. Les premiers décors sont géométriques et peuvent être mis en relation avec l’architecture quadrangulaire des villages.
Dans la période finale la région du croissant fertile semble en déclin. Les grands villages du PPNB sont désertés. Les échanges à grande distance sont moins nombreux. Le développement a lieu sur les marges (Mésopotamie, Turquie centrale). C’est de la Turquie qu’au milieu du VII que commencera la colonisation néolithique de l’Europe. Est-ce la fuite devant la pression des puissants ou des dieux vers des espaces libres où l’on peut construire des petites communautés plus égalitaires.
En Cilicie, Catal Höyük, avec des maisons collées où la circulation se faisait par les toits, qui sont décorées de fresques, une nouvelle puissance nait. Le taureau est à nouveau présent sur les murs avec ses cornes et la femme sous forme de statue parturiente.
On y trouve aussi des vautours (dont certains attaquent des hommes sans tête) et la célèbre “maitresse des fauvesâ€
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Çatal_Höyük]
Les deux extrémités du croissant fertile sont resté plus longtemps silencieuses. Les deux régions ont des fleuves riches en ressources (poissons, graminées, …).
En Egypte, l’oasis du Fayoum présente un sédentarisation dès le VI. En haute Egypte au V et IV on retrouve des inhumations d’animaux domestiques et sauvages qui préfigurent les cultes postérieurs. Le travail de la pierre et de l’ivoire débouche directement sur l’Egypte pharaonique. Ceci se déroule en deux millénaires. Les communautés ont été piégées par le désert qui entoure le Nil et une civilisation hiérarchisée a pu se développer sans qu’il y ait de “fuite†de population, avec le développement d’une royauté, d’une religion et d’une écriture. Il faut remarquer que les dieux égyptiens garderont des traces des mythologies Paléolithiques par le biais de leur tête animale.
En Mésopotamie, il n’a pas été retrouvé de traces néolithiques au niveau des fleuves. Par contre dans le Zagros on retrouve des villages et des traces de domestication de chèvres et moutons. La culture de Halaf (Mossoul) ressemble à l’univers mental du PPNB.
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_de_Halaf]
Les maisons sont rondes à coupole avec une antichambre quadrangulaire (Tholos)
[http://individual.utoronto.ca/lisamaher/HalafUbaid.pdf]
La culture de Halaf s’est répandue jusqu’à 500 km le long de la chaine du Zagros, de la Méditerranée jusqu’au Tigre. L’art céramique est brillant mais les cités restaient de taille modeste.
La culture de Obeid qui lui succède développe la taille des villes, ce sont des bâtiments de briques crues ou cuites, dont certains de part leur taille peuvent être utilisés collectivement.
Dans la seconde moitié du IV la culture d’Uruk présente le plus ancien système étatique et urbains du monde. On parle de cités-états avec des temples de grande taille et un système religieux complexe. Là encore les communautés sont coincées, entre la mer et le désert et développent une civilisation hiérarchisée. Mais comme l’espace est moins cloisonné, il faudra attendre la fin du III avec Sargon d’Akkad pour voir une unification politique. La pauvreté des matières premières (métal et bois) permettra de maintenir une ouverture vers l’extérieur.
Les images du Néolithique Européen
Les premiers paysans d’Europes furent des immigrés venus du Proche-Orient. Le passage du Bosphore était fermé et permettait le passage (Ouverture suite à un séisme entre le VII et V millénaire). Ce sont donc des population de la culture Hacilar : [https://en.wikipedia.org/wiki/Hacilar](https://en.wikipedia.org/wiki/Hacilar)
Envahissement de la Crête, des Balkans et du Danube. Ils y restèrent pendant un millénaire. Une partie des communautés avancèrent par les rivages de la Méditerranée (Cardial) alors que les autres passaient par le Danube (Rubanée).
Le cheminement des peuples de la céramique rubanée parcours le centre de l’Europe jusuq’à l’Atlantique. Au VII l’Europe n’était pas vide, des communauté avait testé la sédentarisation et, par exemple, domestiqué le loup. Mais l’essentiel des cultures et des animaux domestiques proviennent du Proche-Orient. Les techniques de construction (clayonnage et torchis) et l’outillage proviennent aussi de l’Anatolie. L’usage de l’obsidienne (présente en Anatolie) s’est développé malgré la présence de silex autochtones. L’art porte aussi la marque du PO avec des femmes symbolisées et sans visages ou avec des yeux en “grain de café†. Deux matières sont privilégiées, les argiles cuite de couleur claire et le marbre. Les figures d’argile sont toujours brisées, on pense à un partage de la statue dans différentes sépultures comme on démembrait les morts. Comme au PO le monde des morts et des vivants est intimement lié. L’inhumation secondaire permet de disperser les ossements dans le village et les maisons. Le mythe de la déesse mère, d’une société matriarcale, se heurte à la collecte sélective de données et d’une interprétation liée à une opposition au monde actuel dominé par les hommes. Les objets les plus élaborés devaient avoir un rôle cultuel alors que les autres, moins différenciés auraient pu être des jouets ou participer à un culte domestique.
Le courant qui longe la Méditerranée est moins bien connu. La céramique cardiale est de moindre qualité que la Rubanée. La néolithisation est réelle mais s’appui souvent sur les ressources locales en plus des animaux domestiques.
L’expansion de la céramique rubanée reprend à la fin du VI après un arrêt. Les habitations deviennent plus massives pour résister au climat de l’hiver. Ce sont des maisons collectives montées sur poteaux de bois (5 rangées) allant jusqu’à 50 m de long, ce sont les maisons de type danubien. Ce sont des maisons collectives accueillant plusieurs familles nucléaires. Cela permet de répondre à la démographie galopante de cette époque. Les agglomérations sont volontairement de petite tailles (100 à 200 hab). La culture matérielle est assez uniforme. Ainsi que les rites funéraires avec le dépôt des défunts en position foetale dans des fosses. Ceci nous donne l’image d’une société conservatrice dont les échanges commerciaux permettaient de maintenir la cohérence. On remarque, quand même, un appauvrissement esthétique au fur et à mesure de l’éloignement du Danube. Dans cette partie centrale des Balkans et de la Grèce, les populations se densifient. On observe une floraison de styles et de formes différentes dans les céramiques. Elles deviennent sombres et utilisent les décors pour jouer avec la lumière. Cela a été rendu possible par la cuisson “réductrice†(sans apport d’oxygène). La culture d’Hamangia est la plus remarquable.
On peut penser pour ces différentes cultures que la religion était un marqueur civilisationel.
La France est l’ultime presqu’ile de ces deux migrations néolithiques qui se rencontrent vers 5000. Avec la démocratie galopante et l’espace fini les hiérarchies sociales vont émerger.
L’Âge du cuivre, l’or et les dolmens.
Premiers objets d’or coulés vers 4500 près de la mer noire alors que vers l’atlantique étaient construit les mégalithes. Les deux montrent l’émergence du pouvoir au sein des sociétés. Cela succède à une période de tension qui va entrainer l’arrivée des chefs. De nouvelles techniques sont inventées (roue, araire, traction animale, …). L’utilisation du cuivre donne le nom à l’âge du Chalcolithique.
On retrouve à Varna 300 tombes dont certaines ont jusqu’à 1kg d’or.
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Nécropole_de_Varna]
Les corps les plus riches sont déposés en position allongée alors que les plus pauvres sont toujours en position fœtale. On commence à voir une différence entre les tombes des femmes et des hommes. On trouve à Varna des statues de femmes stylisées et de bovins (retour sur la religion des origines ?).
Dans un premier temps les objets en cuivre copient des formes connues en pierre au V. Il faudra attendre trois millénaires pour que l’ajout d’étain permette de produire du bronze et de créer de nouvelles formes. La production de lames en silex de plus de 40 cm demandait des pressions si fortes qu’il faut imaginer une machine pour les exercer. Ces lames sont ostentatoires.
La taille des villages augmente à plusieurs centaines de maisons, ce qui peut aller jusqu’à 10 000 hab. Il y a de nombreux indices de tensions entrainant une baisse de la qualité des productions artistiques, peut-être une invasion de populations des steppes (pas les indoeuropéens …).
Le long des rivages de l’Atlantique les moments mégalithiques se dressent comme illustration de la monté des pouvoirs. Ce sont les Dolmens pour la sépulture des nobles. Si l’acidité a détruit les os on retrouve les offrandes dont des hache en jadéite du Viso qui nous montre que les circuits de commerce sont en place. L’édification de ces monuments demandait un investissement social considérable.
Les gravures représentent des haches, des bovidés et des écussons et sont répandus dans tous les sites.
Au III millénaire les mégalithes disparaissent à l’exception de la Méditerranée. Avant cette disparition, les “allées couvertes†accueillent toute la population au IV, les figurations s’appauvrissent, on ne retrouve plus qu’une figure de femme avec deux seins et un collier.
Dans le sud apparaissent les statues-menhirs anthropomorphes. On trouve aussi dans plusieurs vallées alpines des roches gravées (bego) desquelles ressortent les bovins et les guerriers.
La fin du III est marquée par la céramique cordée et les vases campaniformes.
Figures du pouvoir et de la guerre à l’âge du bronze
L’invention du bronze au niveau de la Méditerranée au III millénaire. Celui-ci permet de faire des nouvelles formes de décoration mais surtout des armes. C’est le cas des épées, sans équivalence dans les outils en pierre. Les armes défensives sont plus efficaces, mais réservées au chefs. Vers l’an 1000 le bronze entre dans la composition de la majorité des outils.
L’Europe du bronze est la continuation de l’âge du cuivre avec la création de cités état en Crête et à Mycène : [https://fr.wikipedia.org/wiki/Mycènes](https://fr.wikipedia.org/wiki/Myc%C3%A8nes)
Ces cités disparaitront au début du I millénaire aux “âges sombres†.
On remarque dans toute l’Europe un va et vient entre des phases de royauté et de forces sociales. La monté des états ne sera irrésistible qu’à l’âge de fer. La sculpture met en jeu le guerrier et ses armes.
C’est le début des écritures au MO et dans la région de la mer Egée.
Les statues en marbre des Cyclades (3200 à 2400) sont les plus grandes réussites plastiques de l’art mondial. [https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_des_Cyclades] Le marbre de Paros sera souvent prisé par la suite. Ces idoles ont été utilisées puis déposées dans des tombes. Il ya eu ensuite un hiatus de 2000 avant les sculpture de la grèce antique.
En Crête, au début du II millénaire apparait un état dont les palais en seront la trace. Là encore c’est la limite d’espace qui en ne permettant pas la migration va créer le contexte privilégié à la création d’un état hiérarchique. Le palais crétois (Knossos) reprend la forme des palais orientaux existants, les échanges commerciaux sont importants. Les arts se développent avec la fonte à la cire perdue. Une écriture, le linéaire A, apparaît, elle n’est pas déchiffrée aujourd’hui. L’art minoen procure de nouveaux support à la représentation, la glyptique sur des sceaux de toutes formes.
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Civilisation_minoenne]
Le luxe des palais a été créé par un grand nombres d’artistes et d’artisans. Les décors sont polychromes (style de Camarès). [https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_de_Kamáres](https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_de_Kam%C3%A1res)
La religion devient affaire de spécialistes et fait une grande place au taureau.
Une crise interne vers 1700 détruit les palais qui seront reconstruits vers 1600 et formeront l’apogée de la civilisation. Cette civilisation sera détruite par les Mycéens vers 1450.
La ville de Mycène remonte à 1500, elle a été fondé par des grecs anciens mais l’art cherche a copier l’art Minoen. Les masques en or (5 connus) peuvent être une signature de l’art. L’alphabet est le linéaire B qui est assez bien connu et les inscriptions se font sur des tablettes en argile. L’art de la guerre est dominé par le char léger à deux roues à rayons. Là encore la civilisation disparaitra lors des âges sombres.
On parle de l’invasion de peuples extérieurs : Doriens, peuples de la mer, mais pas assez de preuves actuellement. C’est le début de la période géométrique en grèce et de l’âge de fer. L’ouverture vers l’extérieur aura lieu au VII avec la période de colonisation des côtes méditerranéennes.
Sur le continent, l’âge du bronze, c’est la civilisation des tumulus de 2000 à 1500, puis une période plus “démocratique†des allées couvertes. Les représentations artistiques y sont rares. Le bronze n’est que peu utilisé dans les productions qui restent des sculptures de terre cuite. L’âge est marqué par l’apparition de thèmes nouveaux : les armes, le soleil et le cheval. C’est aussi la construction du mythe du char solaire que l’on retrouvera dans la mythologie grecque, qui peut être tiré par des chevaux mais aussi par des oiseaux. C’est aussi le support d’une nouvelle idéologie qui va conforter le pouvoir des guerriers et des prêtres.
Il y a aussi un intérêt pour la nature sauvage et le cosmos, tant au niveau des mégalithes que des objets qui sont déposés dans des marais ou des tourbières (on retrouvera des sacrifiés lors de l’âge de fer).
L’âge du fer : vers un art d’état
Au début du I millénaire le fer venu d’orient se répand en Europe, il demande une température de 1500 °C. Cela commence par des lames d’apparat puis il va équiper les guerriers et les cultivateurs. Ce qui caractérise l’âge du fer ce sont le développent des systèmes étatiques et de l’urbanisation. L’art grec s’inspire de l’art monumental d’Egypte, c’est la naissance de la Koré et du Koros. Les dieux et les héros sont dans la cité, d’abord en marbre puis en bronze ce qui leurs permet de libérer la forme et l’espace. Aujourd’hui le modelé grec est présent en occident après un passage par les copies romaines. L’Italie est divisée en 3, grecs au sud, Etrusques au nord et Romains au centre. Les barbares commerces avec les premiers cercles de civilisation (grecs, romains) on retrouve ainsi à Vix les trésors venant de la Méditerranée.
C’est un réseau de petits royaumes qui seront partiellement hellénisés.
**Qui sont les celtes** ? c’est une culture homogène que l’on trouve de la France à la Bohème. ce sont successivement les cultures de Hallstatt (800 - 480) et de La Tène (480 - 50). Il y a aussi une communauté linguistique et mythologique.
Le bronze devient un support pour la représentation. Des statues accompagnent les nobles dans la mort. Des cratères et vases grecs mais aussi de **situles** (VII au V) qui sont produites localement en fer ou en bronze : [https://fr.wikipedia.org/wiki/Situle]
A partir du V (La Tène) les sépultures sont modestes, l’art du luxe disparait pendant un siècle. Puis réapparaissent les tombes à char à deux roues (400). Cette nouvelle phase de hiérarchisation s’accompagne d’expansion vers le nord de l’Italie et les Balkans. Mais rapidement les grecs réduisent les Galates et les romains repoussent les Gaulois. Des Oppida fortifiés vont constituer des mini états et c’est dans cet état qu’aura lieu la conquête Romaine (-50).
L’art est abstrait est basé sur des distorsions de l’art asiatique rencontré lors des conquêtes. Mais il peu aussi être figuratif comme le guerrier de Glauberg : [https://fr.wikipedia.org/wiki/Glauberg]
Ce sont des figures qui sont utilisées dans le cadre de culte avec les druides comme prêtres. La grande statuaire de pierre est présente dans les sanctuaires gaulois du Midi, des têtes en pierre complétaient celles des ennemis exposées. Toute la richesse de la mythologie gauloise est présente sur le chaudron de Gundestrup.
[https://icafg.pt/files/2021/10/Chaudron-ouf_compressed.pdf]
Le manque d’écriture ne permet pas d’explorer à fond le monde celtique. La conquête romaine permettra de généraliser la communication. Rome commence par supprimer le clergé gaulois pour assoir sa conquête et accélérer le syncrétisme.
[https://fr.wikipedia.org/wiki/Pilier_des_Nautes]
[https://musee-archeologienationale.fr/collection/objet/statuette-de-divinite-de-bouray-sur-juine]